Bryston BP26
14 novembre 2021
PMC FACT 12 Haute Fidélité
8 janvier 2022
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Bryston BHA-1 Diaposon d’Or

Plus de 2 000 € pour un ampli casque, c’est une somme. La raison en est que le canadien Bryston ne fait rien à l’économie. Il s’agit bien d’un ampli casque, mais en double mono, intégralement symétrique et en classe A. Ce qui signifie, outre la présence d’une alimentation musclée, quatre fois le même circuit d’amplification, soit deux par canal droite et gauche, un par alternance : la véritable symétrie est à ce prix. L’appareil est lourd et volumineux, construit au standard professionnel, entièrement transistorisé, avec pas moins de huit transistors de puissance par canal (!). On y trouve trois entrées, deux asymétriques (RCA + jack 3,5), une symétrique sur XLR et, surprise, une sortie XLR faisant du BHA-1 un préampli en classe A, en plus d’un ampli capable d’alimenter sans peine des casques dont l’impédance se situe entre 32 Ω et 600 Ω avec un rapport signal/bruit meilleur que 105 dB et une puissance pouvant atteindre 2 W par canal (sous 32 Ω). A l’avant, en plus du sélecteur d’entrées, un sélecteur de gain (14 ou 20 dB), un potentiomètre de volume et un réglage de balance, et les sorties casques jack 6,35 asymétrique, XLR G/D et XLR 4 broches symétriques. Dans une approche très professionnelle, sans fantaisie.

L’écoute La tentation était trop forte, pour en cerner la personnalité, d’introduire le BHA-1 en tant que préampli dans notre système repère. Résultat édifiant. Dans cet exercice, le BHA-1 se met totalement au service de l’émotion musicale : timbres, dynamique, profondeur, retranscription d’une scène sonore hyperprofonde et fourmillant de détails, avec un côté « facile » qui le classe d’emblée parmi les électroniques vraiment douées pour la musique. Un caractère général qui se transpose au casque. Assez rapidement, on se prend à écouter à un volume sonore que peu d’amplis peuvent délivrer sans distorsion. Un casque aussi pointu que l’Audio-Technica ATH-AWKT Kokutan trouve ici le cadre idéal pour exprimer un potentiel d’ouverture et de finesse comme peu de combinaisons ampli/casque sont en mesure de démontrer. C’est droit, sans fantaisie, mais aussi sans triche et sans masque ; on va très loin en profondeur dans l’oeuvre musicale, comme si on enlevait tous les filtres. Le caractère close-up du Kokutan est ici magnifié car fondu dans un paysage sonore dont les contours semblent se redessiner à l’infini. On rejoint alors quelques rares combinaisons qui font passer dans une autre dimension sonore. Très bouleversant.

Les + : Un surdoué parfaitement respectueux du signal musical. Les - : La classe A ça chauffe, vous voilà prévenus ! (juste par précaution).