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Bryston BCD-3 Haute Fidélité

BRYSTON BCD-3

Qualité professionnelle

Révélation ultime, le CD n’est pas mort ! En effet, la petite galette argentée est à la hausse, de façon assez spectaculaire, bonne occasion de présenter un lecteur CD exigeant sinon assez puriste. En témoigne la posture au demeurant fort noble des concepteurs qui répugnent d’ailleurs très légitimement à l’usage des platines universelles, toujours mal adaptées au format spécifique du CD. Après tout les détenteurs d’une grande collection de CD, - ils sont nombreux - doivent encore aujourd’hui pouvoir prétendre au meilleur.

LINEARITE SUPERIEURE

Les informations numériques gravées sur le CD, s’acheminent vers un chips DAC à double symétrie, où elles sont converties en signal analogique. Le DAC 32 bits/384 kHz, de type AKM 4490 comporte deux alimentations séparées, à destination des circuits numériques et analogiques. L’étage de sortie s’élabore à l’aide d’amplis opérationnels discrets travaillant en Classe A, selon, une formule exclusive signée Bryston. La mécanique de transport répond aux normes professionnelles, forte d’une fiabilité à toute épreuve, un des points forts de notre marque. DAC et transport sont asservis à une seule horloge à la faveur de performances qui réduisent autant que faire se peut l’effet Jitter. Cela garantit en effet une superbe linéarité.

TRANSPORT UNIQUEMENT

Et puis, pour les très exigeants, le BCD3 peut-être utilisé en simple mécanique de transport, à l’aide de la connectique numérique S/PDIF AES, à l’usage d’un DAC extérieur. Ce lecteur peut, le cas échéant, recevoir des mises à jour par le biais du port Ethernet. Et puis, à l’évidence ce modèle d’aspect très classique, ne recherche en aucun cas la séduction visuelle. Il s’adresse avant tout à des puristes, à des mélomanes-audiophiles exigeants sur l’écoute, mais peu soucieux du « look ».

ECOUTE

Timbres : C’est la clarté, la grande richesse des informations qui semble privilégiée, tout cela dans une perspective sonore qui semble démêler le maillage complexe du jeu musical. Ainsi, la lisibilité des nombreux instruments qui jouent ensemble, surpassent en lisibilité, bon nombres de lecteurs haut de gamme, proposés à des prix équivalents. C’est sans doute le point fort du Bryston BCD3, qui, de ce point de vue, atteste clairement une attitude « professionnelle ». Les timbres s’expriment avec beaucoup de limpidité, de suavité, conséquence probable d’une résolution supérieure, parfaitement adaptée aux exigences spécifiques du CD. On gagne ainsi en souplesse, en fluidité, à l’exclusion de tout stress. On s’éloigne quelque peu de cette image sonore « corsetée », contrainte, qui caractérise le plus souvent la lecture numérique. L’équilibre spectral est traduit avec une grande exactitude, sans aucune anamorphose, quelque soit le registre : aigu lumineux, volontiers chatoyant, mais sans coloration, médium agréablement ouvert, d’une certaine richesse, marqué, lui aussi par cette liquidité de bon aloi, grave enfin articulé bien timbré et dépourvu de toute forme d’embonpoint désagréable. Cela à l’avantage d’une image sonore parfaitement équilibrée. A l’évidence, les micro-informations se perçoivent avec une remarquable acuité. De façon générale, la restitution se révèle sur la durée extrêmement fouillée.

Dynamique : Là encore c’est plutôt une sorte de sérénité qui est privilégiée ; elle refuse toute forme d’hystérie, d’excès. Certains pourraient y trouver un très léger manque d’enjeu, qui, dans l’absolu pourrait faire défaut, avec ce très léger effacement du côté incisif sur les subtiles gradations dynamiques notamment, telles que les produisent les excellentes électroniques venues d’Outre-Manche et qui semblent distiller ce genre de chose avec une sorte de passion. Un choix d’écoute, en réalité, qui dans le cas présent repose comme nous l’avons mentionné sur une stabilité, une perfection, d’une certaine façon d’essence professionnelle. Cela étant, notre Première Symphonie de Sibelius dirigée par Bernstein est d’une parfaite crédibilité, à la fois riche et dense, stable comme si ce fort beau lecteur pratiquait une écoute attentive de la musique qu’il produit. Tout cela, afin de contrôler le moindre écart qui n’appartiendrait pas à l’enregistrement. C’est une forme d’exploration méticuleuse qui est proposée, délicatement ouvragée, à la façon de certains produits suisses, le plus souvent d’excellente facture.

Scène sonore : les qualités fondamentales du Bryston profitent à l’établissement d’une image stéréo, à la fois aérée et précise qui rappellerait presque l’univers analogique, avec ce sens remarquable de la respiration qui nous convainc totalement. L’emplacement des musiciens ou des chanteurs s’effectue avec une très grande précision, en largeur comme en profondeur, sans jamais trahir l’esprit des enregistrements, précisément. C’est à nouveau, cette résolution optimale, qui sert la cause d’une scène stéréo très réaliste et qui parvient à débarrasser le CD de ce côté un peu « schématique ». La comparaison offerte avec les plus-value offertes par le très confidentiel Blu-Ray audio, se révèle assez éclairante sur la plupart des écoutes en CD. Mais moins d’écart avec le BCD3 : nos disques repères sont toujours traduits d’une façon très poussée, sachant que les avantages supposés du Blu-Ray audio, fort peu représenté sur le marché, demeurent totalement marginaux.

Rapport qualité/prix : ce modèle dépourvu de toute esbroufe, encore accessible, doté d’un DAC ultra-performant, s’adresse avant tout à des mélomanes-audiophiles avisés, peu sensibles au simple aspect des appareils qui dans le cas présent, dénote, convenons-en, une certaine austérité, d’esprit professionnel. Le Bryston BCD3 pourra constituer la base d’un système sérieux, d’une fiabilité de premier ordre, maître mot de la marque canadienne.

VERDICT

Cette quête, celle de la marque Bryston, qui entend traduire le signal sonore dans sa plus grande pureté, reste l’aspect fondamental de la reproduction sonore. C’est là où notre appareil excelle réellement, à l’exclusion de toute trahison, de toute surenchère qui pourrait s’apparenter à une forme de coloration. C’est dans ce domaine que le Bryston excelle véritablement.